25 novembre - Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : le HCE réclame de prendre le mal à la racine

Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes réclame de prendre le mal à la racine.

244 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2022 soit une augmentation de 15% par rapport à 2021. Ces chiffres glaçants montrent à quel point les efforts pour lutter contre les violences faites aux femmes doivent s’intensifier. Si le HCE salue le magnifique travail des associations, malgré des ressources insuffisantes, et les efforts des pouvoirs publics, notamment le récent « Pack Nouveau départ », il rappelle qu’il ne suffit pas de protéger les victimes et de condamner les auteurs.

Il faut aussi prévenir ce mal endémique : chaque année, 1 femme est tuée tous les 3 jours par son conjoint ou ex-conjoint et 90 000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viol. Faute de s’attaquer aux origines de la violence, les actes criminels subis par les femmes subsisteront voire augmenteront.

Prévenir les violences par une double action : éduquer et réguler
• Éduquer  : les stéréotypes et le sexisme s’installent dès le plus jeune âge, pouvant conduire à un continuum tragique, jusqu’aux agressions sexuelles et féminicides. Les cours d’éducation à la sexualité, au consentement, au respect et à l’égalité doivent enfin être mis en place, 22 ans après la loi !
• Réguler  : si Internet continue à propager en toute liberté des scènes de violence comme relevant de la vie ordinaire, les générations à venir seront formatées pour accepter et nourrir une agressivité masculine dont le HCE a pu mesurer la prégnance particulière dans la tranche des 25-34 ans. Dès la préadolescence, la fréquentation des sites pornographiques à contenu violent conduit les jeunes garçons à les considérer comme la norme : 47% des garçons estiment que les filles « s’attendent » à ce que les rapports sexuels impliquent une agression physique et 42% pensent que la plupart des filles « apprécient » les actes d’agression sexuelle. Il faut impérativement réguler le secteur numérique pour en éliminer cette violence préjudiciable à toute la société.

Au-delà de moyens financiers toujours nécessaires, le HCE réclame d’urgence des mesures de prévention fortes pour éviter que la politique de lutte contre les violences ne remplisse le tonneau des Danaïdes.

Contact presse : Camille Yildiz, camille.yildiz@pm.gouv.fr, 06 09 14 43 06