Le 14 octobre, Le Haut Conseil à l’Egalité a remis à André Vallini, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, chargé du Développement et de la Francophonie, le 2e rapport d’évaluation intermédiaire de la Stratégie « Genre et Développement » 2013-2017.
Retrouvez le rapport dans son intégralité ici.
Retrouvez le discours de Danielle Bousquet, Présidente du HCE ici.
Ce rapport intermédiaire correspond à l’évaluation de la mise en œuvre, en 2015, de la stratégie Genre et Développement 2013-2017. Cette évaluation est réalisée chaque année par le HCE, comme il y a été invité en 2013 par le Comité Interministériel de la Coopération Internationale et du Développement (CICID).
La commission « Droits des femmes et Enjeux internationaux et européens » du HCE s’est chargé de cette évaluation, en partenariat avec le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) et l’Agence Française de Développement (AFD).
Selon Danielle Bousquet, présidente du HCE : « notre Commission estime que la Stratégie Genre et Développement est plus que jamais pertinente, alors que, dans de nombreux pays, les femmes peinent encore à affirmer leurs droits humains tout simplement, que ce soit un statut juridique égal, la capacité à prendre seules les décisions les concernant, le droit à la propriété, à l’héritage, à la sécurité, … La condition des femmes dans de nombreux pays en développement et émergents ne progresse que lentement, quand elle ne se détériore pas du fait de conflits, du terrorisme et de l’instrumentalisation du religieux, ou de la crise économique, des dérèglements climatiques…. Nous ne sommes pas non plus à l’abri de reculs au sein de l’UE, comme on l’a vu récemment en Pologne. »
Lors de la remise de ce rapport au Secrétaire d’Etat et en présence des « référent.e.s genre » dans les postes diplomatiques français (50 pays représentés à cette réunion), Danielle Bousquet a rappelé un certain nombre de chiffres-clefs essentiels :
- les femmes représentent 70% des 770 millions de personnes qui vivent encore sous le seuil de l’extrême pauvreté (1,90$/jour), dont la moitié en Afrique subsaharienne, selon un rapport de la Banque mondiale (« Pauvreté et prospérité partagée 2016 – s’attaquer aux inégalités »)
- 2/3 des 780 millions d’adultes illettrés sont des femmes, et plus de la moitié sont africaines ; et bien qu’en progrès, le taux de scolarisation des jeunes filles, comme la durée réelle de leur scolarité restent très inégalitaire
- l’indice de fécondité des femmes au Niger et chez une partie de nos 16 partenaires prioritaires est de 6 à 7 enfants ; avec les nombreuses implications négatives que l’on connaît : alourdissement des tâches domestiques des femmes, précarisation économique des familles, déscolarisation des jeunes filles, mariages précoces, mortalité maternelle…
- on estime aussi que 140 à 150 millions de filles et femmes sont victimes de mutilations sexuelles féminines dans le monde avec des taux dépassant 90% en Guinée ou en Egypte.
Dans son rapport, le HCE a formulé un certain nombre de recommandations :