A l’occasion du 1er congrès international pour l’Abolition de la prostitution, sept parlementaires internationaux lancent un Appel pour l’abolition
Le premier Congrès international pour l’abolition du système prostitutionnel s’est tenu le mercredi 12 novembre 2014 à l’initiative de la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution (CAP international), du Mouvement du Nid et de la Fondation Scelles dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale à Paris.
L’événement s’est déroulé en présence de Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes, de Danielle Bousquet, présidente du HCEfh, de nombreux-ses parlementaires, de représentant-e-s d’associations mais aussi de « survivantes » de la prostitution.
A l’issue de cette journée, les parlementaires ont lancé un Appel visant à la création d’un mouvement international de législateur-e-s, actrices et acteurs au contact permanent de la société civile. Son objectif est de sensibiliser les pouvoirs publics à l’importance de l’abolition du système prostitutionnel. Cet Appel sera ultérieurement adressé au Secrétaire général des Nations Unies et suivi d’une demande de rendez-vous à Vera Jourova, commissaire européenne chargée des politiques d’égalité des genres.
L’Appel international du 13 novembre est consultable ici.
Le programme de cette journée est téléchargeable en français et en anglais.
Contexte
" Le 12 octobre 2014, Rosen Hicher, survivante de la prostitution, arrivait à Paris à l’issue d’une marche de 800km pour l’abolition du système prostitutionnel. Un mois après, nous, femmes survivantes de la prostitution des quatre coins du monde et représentantes des groupes de femmes les plus discriminées avons tenu à venir à Paris pour exprimer notre soutien à son combat et à la cause abolitionniste.
Nous venons d’Inde, du Canada, d’Irlande, des Etats-Unis, du Danemark et nous sommes unanimes à dénoncer la violence extrême de tout acte sexuel imposé par l’argent et l’abus de situations de vulnérabilités.
Nous avons-nous-même connu la prostitution et/ou appartenons à des communautés discriminées et surreprésentées dans l’exploitation prostitutionnelle : femmes autochtones du Canada, femmes des plus basses castes et des tribus discriminées en Inde, femmes migrantes du monde entier.
A l’invitation de la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution (CAP international), du Mouvement du Nid et de la Fondation Scelles, nous participerons au premier Congrès abolitionniste international, qui se tiendra, mercredi 12 novembre 2014, en salle Victor Hugo, au 101 rue de l’Université.
Auprès d’associations, de parlementaires et de représentant-e-s de syndicats venus de tous les continents, nous présenterons nos mobilisations respectives pour l’adoption, dans tous les pays, de législations permettant de :
· Mettre fin à la répression des personnes prostituées
· Interdire l’achat de tout acte sexuel
· Mettre en place des politiques de sortie de la prostitution et d’accompagnement social global
· Lutter contre toutes les formes de proxénétisme
· Mettre en œuvre des politiques de prévention de la prostitution et d’éducation à l’égalité
· Protéger les personnes prostituées étrangères au lieu de les expulser vers leur pays d’origine
· Lutte contre toutes les discriminations de sexe, de race et de classe"